lundi 14 septembre 2009

Les plus riches du peuple quêteront ton sourire (I)

Le lundi 15 septembre 2008 le pape Benoît XVI en visite à Lourdes
s'adressait aux malades, sur l'esplanade du Rosaire :

« Nous avons célébré hier la Croix du Christ, l'instrument de notre
Salut, qui nous révèle dans toute sa plénitude la miséricorde de notre
Dieu. La Croix est en effet le lieu où se manifeste de façon parfaite
la compassion de Dieu pour notre monde. Aujourd'hui, en célébrant la
mémoire de Notre-Dame des Douleurs, nous contemplons Marie qui partage
la compassion de son Fils pour les pécheurs.

Comme l'affirme saint Bernard, la Mère du Christ est entrée dans la
Passion de son Fils par sa compassion (cf. Homélie pour le dimanche
dans l'Octave de l'Assomption). Au pied de la Croix se réalise la
prophétie de Syméon : son coeur de mère est transpercé (cf. Lc 2, 35)
par le supplice infligé à l'Innocent, né de sa chair. Comme Jésus a
pleuré (cf. Jn 11,35), Marie a certainement elle aussi pleuré devant
le corps torturé de son enfant.

La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l'abîme de sa douleur ;
la profondeur de cette affliction est seulement suggérée par le
symbole traditionnel des sept glaives. Comme pour son Fils Jésus, il
est possible de dire que cette souffrance l'a conduite elle aussi à sa
perfection (cf. Hb 2, 10), pour la rendre capable d'accueillir la
nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de «
remettre l'esprit » (cf. Jn 19, 30) : devenir la mère du Christ en ses
membres. En cette heure, à travers la figure du disciple bien-aimé,
Jésus présente chacun de ses disciples à sa Mère en lui disant : «
Voici ton Fils » (cf. Jn 19, 26-27) ».

Benoit XVI, homélie de la messe des malades
Le 15 septembre 2008, à Lourdes